« Instances », « Entre-voir » et « Au figuré » constituent les trois ensembles de l’installation Dans l’échancrure du temps dont l’objet est d’évoquer une approche rhizomatique de la photographie. Au travers des moyens qu’elle offre comme instrument de capture d’un réel, il s’agit aussi, dans l’articulation des images entre elles, d’expérimenter sa valeur intrinsèque de montage et tenter ici une forme polyptique afin de créer/représenter les liens qui unissent ces sujets dans le monde. En effet, cette capture offre dans son cadre non pas un miroir du réel mais bien plutôt un fragment, dont le point de vue comme son hors champ, déterminent ce point de rencontre unique (et peut-être univoque) entre un sujet, des moyens et le photographe.
Mais n’est-elle pas tout simplement l’instrument de capture de cette rencontre, qui, déterminée par l’importance de celle-ci, développe l’acuité quant au lien qui unit photographié et photographiant ?
L’expression « tout simplement » paraît bien sommaire et voudrait évoquer le caractère parfois intuitif du geste photographique. Quelque chose nous invite à relever, constituer cette mosaïque d’images retro-actives.
Capture, fragment, rencontre, rupture avec la durée, jeu avec les temps, montage, sont autant des composants de ces images qui surgissent de l’échancrure du temps.